Le docteur Alaras ne serait en aucun cas une menace pour nous si l'Agent Sommen n'était pas aussi proche de lui. Je ne pense pas qu'il nous faille se méfier de lui, mais juste rester un minimum vigilant, car à certains moments sa présence peut devenir une gêne...

__Saren Llalik

Le docteur Cinto Alaras était un chercheur et consultant médical dans les laboratoires Neuro-Saav sur Tauber, dans le secteur de Jaso, l'une des plus importante zones médicales de la Galaxie. En tant que membre des équipes de Neuro-Saav, Alaras ne devait pas représenter une menace pour la sécurité de l'Alliance Rebelle. Cependant, comme Alaras travaillait aux côtés de l'Agent Rebelle Sommen, l'Alliance craignait que celui-ci ne devienne méfiant à l'égard de l'agent et aille dénoncer Sommen aux autorités de Neuro-Saav - ou pire, au Préfet Impérial du secteur.

Alaras n'avait jamais contribué à la création de médicaments lui-même, au contraire, il 'coordonnait' le travail des chercheurs ou s'impliquait vaguement dans le projet. Les Services de Renseignements de l'Alliance soupçonnaient qu'il puisse un jour usurper le travail d'un autre en faisant croire que l'idée venait de lui. Et c'aurait été désastreux s'il eut décidé de s'en prendre au travail de Sommen. Cinto Alaras avait obtenu son diplôme à un âge avancé, seulement un an et trois mois après la Bataille de Yavin. Il l'avait eu à l'Académie de Médecine Carosite de Carosi XII et avait accepté le premier poste qu'il avait pu trouver, celui-là même qu'il occupait au sein de Neuro-Saav. Les Rapports initiaux de l'Alliance stipulaient que comme Alaras avait été formé dans un environnement proche de l'Alliance il aurait pu tout à fait devenir membre de celle-ci. Pourtant, il n'en fût rien, même si il ne rejoignit pas les rangs de l'Empire Galactique pour autant...

Malgré son statut de technicien médical et de chercheur, Alaras était quelqu'un de laxiste et démotivé. Beaucoup pensaient qu'il pourrait s'élever au rang de chercheur moyen s'il trouvait un minimum de motivation : tout ce que faisaient ses collègues chercheurs pour le pousser un minimum (gaspillant contrats juteux et opportunités de taille) n'était qu'un coup d'épée dans l'eau. Lorsque ses collègues allaient le voir dans son bureau, c'était généralement pour constater qu'il n'avait pas ou peu avancé dans ses recherches. Il en revenait donc au reste du collectif de faire sa part du travail... Alaras recevait pourtant une large part de prestige, ainsi que des fonds et un salaire mirobolant, pour un travail qui n'était que très rarement le sien...