Kriekaal était une planète plus large que la normale galactique dotée d'un noyau de duranium, ce qui lui imposait une gravité très élevée. Bien que la planète ait eu autrefois une collection d'océans métalliques - tout comme sa planète sœur, Ahug - les couches supérieures de ceux-ci avaient durci, créant ainsi une épaisse couverture uniforme. Toujours influencés par les mouvements des océans souterrains, des microcontinents flottaient ça et là par-dessus les couches de duranium. Au moment de la Bataille de Yavin, Kriekaal continuait de se refroidir, mais à vitesse amoindrie. Les scientifiques pensaient qu'il faudrait encore plusieurs millénaires avant que la planète ne devienne uniformément solidifiée. En dépit de toutes ces conditions hostiles, la vie avait été possible sur Kriekaal, avec des formes étranges de lichens et des créatures reptiliennes, qui s'étaient bien adaptées à l'atmosphère particulière et l'immense chaleur de la planète. Néanmoins, seuls les Krieks avaient su développer une forme de civilisation.

Apparence

Kriek adulte

Les Krieks étaient des créatures reptiliennes mesurant entre 1.2 et 1.5 mètres de haut, pour environ 3 de long. Même s'ils préféraient rester près du sol et marchaient à quatre pattes, ils étaient également capables de se tenir sur leurs pattes arrière pour de courtes distances, utilisant leurs queues pour contrebalancer leur poids. Ils possédaient également des pouces opposables rétractables sur leurs pattes massives et étaient donc capables de manipuler des objets avec précision. Les Krieks avaient une carapace épaisse qui ressemblait aux matériaux ignifugés qui étaient utilisés sur certains vaisseaux. La pressurisation constante de la gravité intense combinée à la chaleur extrême en faisait des sortes de boucliers sur pattes. Comme beaucoup de reptiles à carapaces, ils pouvaient se retirer dans celles-ci, même si leur technique de défense était la contre-attaque. Leurs cous étaient longs et fins et possédaient de nombreux muscles afin de pouvoir explorer les crevasses à la recherche de lichens composant la base de leur alimentation.

La vision des Krieks était très bonne, allant jusque dans les infrarouges, tout comme leur sens du toucher, qui s'était sensibilisé aux déplacements des métaux formant les océans souterrains de la planète. Ainsi, quand un Kriek disait bonjour, il ne se contentait pas uniquement de mots, mais faisait aussi jouer les vibrations en cognant leurs griffes contre le sol, ce qui pouvait paraître très intrigant pour les étrangers venus d'autres quadrants de la Galaxie. Les Krieks vivaient dans une atmosphère métallique et très toxique, ce qui les rendait incapables de voyager sans un respirateur adapté à leur morphologie peu commune.

Mode de Vie

La culture Kriek était basée sur la vénération de la déesse Br'lai (qui veillait sur les océans) et de T'kor (le dieux des tempêtes de chaleur qui balayaient Kriekaal). Des petites offrandes de lichen étaient faites avant de traverser les océans ou au début d'une tempête. Les kulai des shamans Kriek vivant en ermite acceptaient de quitter leur tribu pour entrer en communication privilégiée avec les dieux. Ils jouaient également le rôle de conseillers des tribus, bien que leurs conseils étaient le plus souvent directs et naturalistes. Ceux-ci étaient respectés et vaguement craints par les autres Krieks ; la plus grande offense de la société Kriek étant de refuser de donner l'hospitalité à un kulai.

Les Krieks étaient incapables de parler le Basic. Ils compensaient ce handicap par une grande capacité en traduction des langues. Leur propre langage était basé sur des complexités sonores gutturales qu'ils étaient les seuls à pouvoir faire, ainsi que sur des tatouages dessinés sur leurs carapaces. En effet, celles-ci avaient un rôle autobiographique car chaque action de la vie d'un individu était reprise sur sa carapace. La société Kriek était de nature tribale, chaque tribu réclamant une partie des continents de Kriekaal. Chacune de ces tribus était dirigée par le k'lar, un patriarche à la tête d'une troupe de conseillers mâles et femelles nommés ken'karro. Les guerriers, nommés ken'kali, gardaient les terres de la tribu. Les conflits entres les tribus étaient généralement mineurs et sans effusion de sang ; les problèmes internes étaient réglés par les ken'karro. Les unités familiales (selio) étaient le plus souvent larges, car les coutumes maritales des Krieks faisaient se rejoindre les deux familles. Les noms Krieks étaient dérivés de ceux de leurs ancêtres et s'allongeaient au fil des années. De grands moments de leurs vies devenaient des particules nominales, ce qui faisait que certains Krieks avaient des noms qui n'étaient récités complètement qu'après plusieurs minutes.

Les tribus Kriek étaient sédentaires - pas nomades - et se rassemblaient dans de petits villages construits avec des morceaux de terre métallique refroidis. Ces habitations étaient éparses et éloignées, le plus souvent présentes dans les régions du Nord. En fait, la localisation et la densité de population de chaque village dépendaient du lichen disponible. Si les ressources en nourriture devenaient insuffisantes pour répondre aux besoins du village, quelques familles étaient choisies pour partir former un nouveau village et une nouvelle tribu un peu plus loin. Malgré les capacités en nourriture de la planète, les conditions de vie complexes de Kriekaal ne permettaient pas d'avoir des populations immenses. Alors que Palpatine faisait sa Proclamation de l'Ordre Nouveau, il existait 43 tribus de Krieks (sans compter les minuscules tribus qui existaient au sein même d'une tribu majeure). La tribu principale, les Kherkhaman, avait revendiqué le continent nordique de Dekok, et leur k'lar était reconnu par toute la communauté Kriek.

Même si les chefs de tribu ne se déplaçaient pas très loin de leurs villages respectifs, les jeunes (nommés koti) pouvaient se déplacer librement jusqu'aux limites des terres de leur tribu. La plupart de ceux-ci voyageaient à pieds, surtout depuis que les océans étaient devenus assez solides pour cela (mais la traversée restait difficile). Au moyen de membranes métalliques fabriquées sur les berges de mares non solidifiées, les Krieks avaient construit des glisseurs. Ce système dépendait des fluctuations de chaleur de certaines aires de la planète et était donc très dangereux. Ces glisseurs étaient souvent le dernier recours des Krieks, qui ne les utilisaient que lorsque le besoin de former de nouvelles tribus se faisait pressant.