Créature terrestre de Ansion, le Suubatar était un animal majestueux très apprécié des Alwari. Au garrot il faisait presque trois fois la hauteur d'un humain. De plus ses six pattes munies de longs doigts écartés et griffus détonnaient sur un animal fait pour galoper dans les grandes plaines. La créature avait une longue tête étroite avec des yeux mouchetés d'argent, et une unique narine qui semblait humer en permanence l'air ambiant. Sa tête était dépourvue de crinière. Avec son pelage bronze clair strié de rayures plus ou moins foncées, le Suubatar était quasiment indétectable dans les prairies de Ansion. Son pelage était également très court et lui descendait jusqu'aux orteils, lui permettant d'être un excellent nageur. De plus, sa fourrure l'isolait des températures extrêmes et présentait une parfaite résistance au vent matinal.

-- Vous sentez-vous bien, Maître Luminara ?

-- C'est merveilleux ! J'ai l'impression de chevaucher un nuage de soie.

__Kyakhta à Luminara Unduli.

La créature était omnivore. Longue et étroite, sa mâchoire s'articulait très bas dans sa partie inférieure. Ainsi il pouvait ouvrir une énorme gueule pour avaler de grands fruits ou une proie quelconque d'une seule bouchée. Il possédait également quatre canines qui dépassaient largement de chaque côté de ses babines. Lorsque le Suubatar mangeait un petit rongeur, il recrachait un à un les petits os de sa victime. L'animal était extrêmement rapide, et lors de ses déplacements il adoptait une allure harmonieuse et incroyablement souple. D'un naturel généralement calme, les Suubatars pouvaient à l'état sauvage attaquer des caravanes entières.

Les habitants de Ansion apprirent très rapidement à domestiquer cette admirable monture. Pour monter un Suubatar, une selle rembourrée, légère et confortable était sanglée entres les épaules antérieures et celles du milieu. A l'arrière, un ballot assez important de matériel et de victuailles pouvait occuper l'espace. Le voyageur logeait ses pieds dans des étriers qui pendaient de chaque côté de l'encolure, puis il calait ses reins contre le troussequin qui ornait l'arrière de son siège. La selle était indispensable, sinon le cavalier devait s'asseoir sur une inconfortable série de vertèbres protubérantes.